Critique du spectacle

Un veille homme est assis à un comptoir, ses mains tremblent, c’est Sylvin Rubinstein (Olivier Sitruk). Il se souvient de son passé,  et de celui de sa sœur jumelle Maria (Joséphine Thoby) avec qui très tôt, il commença la danse. Mais c’est le Flamenco plus que tout qui les faisait vibrer et vivre.

Ils sont excellents et sont vite repérés. Ils doivent trouver un nom de scène, car Rubinstein en temps de guerre, c’est plus que risqué.  « Imperio et Dolores » devient leur nom de scène. Ils sont reconnus et adulés dans le monde entier : de Sofia à Broadway, en passant par Berlin.

Ils décident de revenir à Varsovie. Là, le cauchemar va commencer, le ghetto, les morts partout dans la rue, tués sans raison et laissés sur place…

Maria va disparaître. Sylvin ne s’en remettra jamais. Mais il va la venger en s’associant à un Kurt Werner (François Feroleto), officier de la Wehrmacht, opposant au régime nazi.

A partir de là, une aventure incroyable va démarrer, Olivier Sitruk passant du rôle de Sylvin, vieil homme fatigué, à celui d’un homme beaucoup plus jeune qui va réaliser les choses les plus folles pour arriver à ses fins.

Arrivera-t-il un jour à oublier Maria ? Comment va-t-il réussir à faire perdurer sa mémoire ?

Le texte de Yann Guillon et Stéphane Laporte répond peu à peu à ces questions.

Sans recours à des décors ou de nombreux accessoires, la mise en scène de Virginie Lemoine permet au spectateur d’imaginer facilement les lieux où se déroule l’action.

Pour les scènes dansées, ce sont Sharon Sultan et Ruben Molina qui interprètent les personnages de Sylvin et Maria, accompagnés par les musiciens Cristo Cortes et Dani Barba.

“Dolorès” est, non seulement une bonne pièce bien interprétée, mais aussi l’occasion de découvrir l’histoire d’un personnage hors du commun ayant réellement existé.

Régis Gayraud

Résumé (programme du Off) :

La tourmente de l’Histoire transforme parfois les quidams en héros. Sylvin Rubinstein, qui n’attendait de la vie que de danser le flamenco avec sa sœur jumelle Maria, entre dans la résistance contre les nazis. Après plusieurs mois dans le ghetto de Varsovie, il s’allie à Kurt Werner, officier de la Wehrmacht et résistant, et mène des actions de plus en plus dangereuses. Hanté par la disparition de sa sœur aux mains des nazis, il prend son apparence, et c’est en tenue de Dolores, le nom de scène de Maria, qu’il accomplit un acte d’une violence inouïe…
Au soir de sa vie, Sylvin Rubinstein lève le voile sur son destin, de peur que le souvenir de Maria ne s’éteigne en même temps que lui.

Vidéo du spectacle (non disponible)

Créatifs :

Texte : Yann Guillon et Stéphane Laporte
Mise en scène : Virginie Lemoine assistée de Laury André
Décors : Grégoire Lemoine
Costumes : Julia Allègre
Lumières et vidéo : Mehdi Izza
Création sonore : Vincent Lustaud
Chorégraphies Marjorie Ascione en collaboration avec Sharon Sultan et Ruben Molina

Producteurs : Atelier Théâtre Actuel, Fiva Production, IMAO, RSC P et Macal Prod.

Distribution :
Olivier Sitruk, François Feroleto, Joséphine Thoby, Sharon Sultan (danseuse) Ruben Molina (danseur) Cristo Cortes (chanteur et musicien) Dani Barba (musicien).

Cristo Cortes, Sharon Sultan, François Feroleto, Joséphine Thoby, Olivier Sitruk, Ruben Molina, Dani Barba
Photo : Régis Gayraud

“Dolorès” est produit par Atelier Théâtre Actuel, Fiva Production, IMAO, RSC P et Macal Prod.

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